L’exposition «Des Chèvres», s’est construite à partir de périodes de création en immersion dans des fermes caprines Drômoises et Ardéchoises, à la rencontre des éleveurs, des éleveuses, des chèvres et de leurs fermes, avec la chorégraphe Amandine Dorel de la Compagnie Le Cri de la Fourmi en 2016 – 2017.

Ce processus de création a été l'occasion d'une collaboration entre la sculpture et la danse. Partager nos expériences et nos vécus en agriculture, confronter nos regards sur les chèvres. Travailler en parallèle sur nos disciplines respectives, et emprunter la discipline de l'autre. Cela a donné forme à l’exposition Des Chèvres.

J'utilise des matériaux d’origine animale : des cornes, du cuir, des peaux, des blocs de sel, des crânes, de la ficelle agricole, pour raconter nos liens avec les animaux qui contribuent à la production d’une partie de notre nourriture.

Je travaille les multiples pour parler des groupes d’individus qui ont leur styles et leurs identités propres. Je fragmente les corps et les multiplie pour retranscrire les contraintes propres aux activités de production. Je dessine des chèvres de des choux pour mieux connaître chaque individu et rassembler mon troupeaux. Je mélange des matières réelles et des formes imaginaires pour donner corps à une culture hybride mi-animale, mi-humaine.

Depuis plusieurs années, je m’intéresse au contexte agricole : aux points de contact entre l'art et l'agriculture. Quels en sont les enjeux, en terme de paysages, d'imaginaires, de gestes, et de rapport au vivant ?